Libre pensée, Laïcité et Libertés
Les dernières manifestations de la célébration de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat viennent à peine de se terminer que, partie du Danemark, l’affaire des caricatures agite soudain la planète, parfois violemment, démontrant s’il en était besoin la prétention du religieux à régenter la société.Mais l’appel à la "mesure" - autrement dit : à l’auto censure - par des responsables politiques ou religieux, le limogeage d’ un directeur de la publication mais auparavant, déjà, la condamnation des auteurs d’une affiche publicitaire interprétant librement la Cène sont autant de signaux de la recrudescence bien orchestrée du cléricalisme toujours sous jacent ; les dessins humoristiques servent de prétexte et de détonateur, même, et surtout, en présentant quatre mois de retard à l’allumage.En France, les voix n’ont pas manqué pour réaffirmer avec plus ou moins de force la liberté de conscience inscrite dans loi de 1905, tout comme celle de la presse, reconnue dès 1881.La Libre Pensée de Rodez y ajoute la sienne, en faisant sereinement remarquer que le principe de laïcité, qui assure la liberté de conscience, n’est pas la simple séparation du temporel et du spirituel. Sa vocation émancipatrice instaure dans le même temps la liberté d’expression ET la liberté de critique par le libre examen, dégagées des dogmes et des préjugés. En démocratie ces libertés sont intangibles et indissociables.Au XVIIè siècle, Spinoza, le précurseur, en élaborait les bases dans un traité explosif, au risque de sa vie; au XXè siècle, les parlementaires de la IIIe République légiféraient avec hardiesse. Gageons que le XXIè siècle soit celui de l’universalisation de ces libertés et non, sur fond de commerce et de communautarisme larvé, celui de l’intimidation généralisée de leurs défenseurs.
Les dernières manifestations de la célébration de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat viennent à peine de se terminer que, partie du Danemark, l’affaire des caricatures agite soudain la planète, parfois violemment, démontrant s’il en était besoin la prétention du religieux à régenter la société.Mais l’appel à la "mesure" - autrement dit : à l’auto censure - par des responsables politiques ou religieux, le limogeage d’ un directeur de la publication mais auparavant, déjà, la condamnation des auteurs d’une affiche publicitaire interprétant librement la Cène sont autant de signaux de la recrudescence bien orchestrée du cléricalisme toujours sous jacent ; les dessins humoristiques servent de prétexte et de détonateur, même, et surtout, en présentant quatre mois de retard à l’allumage.En France, les voix n’ont pas manqué pour réaffirmer avec plus ou moins de force la liberté de conscience inscrite dans loi de 1905, tout comme celle de la presse, reconnue dès 1881.La Libre Pensée de Rodez y ajoute la sienne, en faisant sereinement remarquer que le principe de laïcité, qui assure la liberté de conscience, n’est pas la simple séparation du temporel et du spirituel. Sa vocation émancipatrice instaure dans le même temps la liberté d’expression ET la liberté de critique par le libre examen, dégagées des dogmes et des préjugés. En démocratie ces libertés sont intangibles et indissociables.Au XVIIè siècle, Spinoza, le précurseur, en élaborait les bases dans un traité explosif, au risque de sa vie; au XXè siècle, les parlementaires de la IIIe République légiféraient avec hardiesse. Gageons que le XXIè siècle soit celui de l’universalisation de ces libertés et non, sur fond de commerce et de communautarisme larvé, celui de l’intimidation généralisée de leurs défenseurs.