Libre Pensée – Congrès national – 24/26 août 2009 - N° 8 : Centième anniversaire de l'assassinat de Francisco Ferrer
Le 13 octobre 1909, Francisco Ferrer y Guardia tombait sous les balles de ses assassins monarchistes et cléricaux au fort de Montjuich, sur les hauteurs de Barcelone.
En France, comme dans de nombreux pays d’Europe, des dizaines de milliers de manifestants ont déferlé dans les rues pour protester contre l’exécution, à l’issue d’un procès inique, d’un militant de l’éducation populaire, de la lutte contre le cléricalisme, du combat pour la République, pour l’émancipation sociale et pour la paix.
En France et en Belgique, Ferrer était aussi un porte-parole de l’internationalisme et de la Libre Pensée, à laquelle il avait adhéré en 1890.
Ces manifestations de 1909 à Paris (plusieurs cortèges, dont le plus important, le 17 octobre, réunit 60 000 personnes), Bruxelles, Anvers, New York, Lisbonne, Saint-Petersbourg, Rome, Turin, Genève... marquent les esprits. En Argentine (20 000 manifestants), quatre jours de grève générale s’ensuivent, et un arrêt de travail d’une journée est organisé à Montevideo (Uruguay). Les protestations appelées par les syndicats, les partis socialistes et républicains, les organisations anarchistes, et soutenues par les loges maçonniques, débordent en province, où de nombreuses municipalités donnent à une rue ou à une place de leur ville le nom de Francisco Ferrer.
En 1959, en France, les manifestations du cinquantième anniversaire, auxquelles la Libre Pensée prend une large part, mais aussi la Ligue des Droits de l’Homme, la Ligue de l’Enseignement et, souvent, le Grand Orient de France, sont une occasion de réagir au coup d’État permanent de la Constitution de 1958 et à la guerre d’Algérie.
Dès son congrès de Clermont-Ferrand, en 2007, la Fédération Nationale de la Libre Pensée a, dans une résolution, posé les jalons pour permettre de construire les initiatives qui permettent de donner force et vigueur au centième anniversaire. En particulier en demandant aux municipalités d’honorer Ferrer dans leur toponymie (rue, place, école). De nombreuses municipalités ont prévu des initiatives, ainsi la Ville de Paris a prévu de faire sceller une plaque commémorative.
Les fédérations de la Libre Pensée ne sont pas en reste et cherchent à regrouper les mêmes partenaires qu’en 1909 et 1959. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu ou sont programmées (Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Vendée, Gironde...).
Internationaliste, la FNLP participera aux manifestations prévues à Barcelone, Bruxelles et Genève par les organisations des pays concernés.
À Paris, le 28 novembre, elle organisera une journée Francisco Ferrer à laquelle participeront la Ligue de l’Enseignement, le Comité d’Action Laïque de Belgique, l’organisation espagnole Europa Laïca et l’Union des Athées et Libres Penseurs d’Espagne.
La FNLP place donc sa participation aux initiatives sous l’égide de l’IHEU (International Humanist and Ethical Union), dans le cadre du combat qui fut celui de Ferrer :
- pour la défense du droit à l’instruction qui émancipe, contre la destruction de l’École et de l’Université, contre la reconnaissance du Vatican comme puissance « universitaire » ;
- pour la défense de la République, contre l’inégalité des droits et le retour aux provinces (rapport Balladur, loi hospitalière, privatisation de la Poste, loi Pécresse) ;
- pour la lutte contre le cléricalisme en France et la lutte pour la séparation des Églises et de l’État dans tous les pays et la protection de la liberté absolue de conscience ;
- pour la lutte pour l’émancipation sociale dont l’Église catholique, complice de la monarchie espagnole, est toujours l’adversaire acharnée (encyclique Caritas in Veritate).
Adopté à l’unanimité
En France, comme dans de nombreux pays d’Europe, des dizaines de milliers de manifestants ont déferlé dans les rues pour protester contre l’exécution, à l’issue d’un procès inique, d’un militant de l’éducation populaire, de la lutte contre le cléricalisme, du combat pour la République, pour l’émancipation sociale et pour la paix.
En France et en Belgique, Ferrer était aussi un porte-parole de l’internationalisme et de la Libre Pensée, à laquelle il avait adhéré en 1890.
Ces manifestations de 1909 à Paris (plusieurs cortèges, dont le plus important, le 17 octobre, réunit 60 000 personnes), Bruxelles, Anvers, New York, Lisbonne, Saint-Petersbourg, Rome, Turin, Genève... marquent les esprits. En Argentine (20 000 manifestants), quatre jours de grève générale s’ensuivent, et un arrêt de travail d’une journée est organisé à Montevideo (Uruguay). Les protestations appelées par les syndicats, les partis socialistes et républicains, les organisations anarchistes, et soutenues par les loges maçonniques, débordent en province, où de nombreuses municipalités donnent à une rue ou à une place de leur ville le nom de Francisco Ferrer.
En 1959, en France, les manifestations du cinquantième anniversaire, auxquelles la Libre Pensée prend une large part, mais aussi la Ligue des Droits de l’Homme, la Ligue de l’Enseignement et, souvent, le Grand Orient de France, sont une occasion de réagir au coup d’État permanent de la Constitution de 1958 et à la guerre d’Algérie.
Dès son congrès de Clermont-Ferrand, en 2007, la Fédération Nationale de la Libre Pensée a, dans une résolution, posé les jalons pour permettre de construire les initiatives qui permettent de donner force et vigueur au centième anniversaire. En particulier en demandant aux municipalités d’honorer Ferrer dans leur toponymie (rue, place, école). De nombreuses municipalités ont prévu des initiatives, ainsi la Ville de Paris a prévu de faire sceller une plaque commémorative.
Les fédérations de la Libre Pensée ne sont pas en reste et cherchent à regrouper les mêmes partenaires qu’en 1909 et 1959. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu ou sont programmées (Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Vendée, Gironde...).
Internationaliste, la FNLP participera aux manifestations prévues à Barcelone, Bruxelles et Genève par les organisations des pays concernés.
À Paris, le 28 novembre, elle organisera une journée Francisco Ferrer à laquelle participeront la Ligue de l’Enseignement, le Comité d’Action Laïque de Belgique, l’organisation espagnole Europa Laïca et l’Union des Athées et Libres Penseurs d’Espagne.
La FNLP place donc sa participation aux initiatives sous l’égide de l’IHEU (International Humanist and Ethical Union), dans le cadre du combat qui fut celui de Ferrer :
- pour la défense du droit à l’instruction qui émancipe, contre la destruction de l’École et de l’Université, contre la reconnaissance du Vatican comme puissance « universitaire » ;
- pour la défense de la République, contre l’inégalité des droits et le retour aux provinces (rapport Balladur, loi hospitalière, privatisation de la Poste, loi Pécresse) ;
- pour la lutte contre le cléricalisme en France et la lutte pour la séparation des Églises et de l’État dans tous les pays et la protection de la liberté absolue de conscience ;
- pour la lutte pour l’émancipation sociale dont l’Église catholique, complice de la monarchie espagnole, est toujours l’adversaire acharnée (encyclique Caritas in Veritate).
Adopté à l’unanimité