11 novembre 1918- 11 novembre 2020, un siècle est passé et le président de la République persiste dans son refus de réhabiliter collectivement les 639 Fusillés pour l’exemple de la Première guerre mondiale car il considère « qu’ils ont failli à leur devoir ». En cela, il est bien sûr accompagné par bien des gens qui sont toujours prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte du sang des autres.
La Ligue des Droits de l’homme de la section de Rodez, La Libre Pensée de l’Aveyron et l’ANACR 12 ne sont pas de ceux-là. Nous avons appuyé la souscription pour un monument à la mémoire de ces soldats, lequel a été inauguré le 6 avril 2019, en Chauny dans l’Aisne, sur la ligne de front (photo). Depuis plusieurs années ils sensibilisent les élus du département à la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple.
Actuellement, au plan national les démarches sont en bonne voie pour que la proposition de loi portant cette réhabilitation soit déposée prochainement à l’Assemblée nationale par plusieurs groupes parlementaires. L’initiative a été ralentie du fait de la pandémie mais elle reprend.
Son article unique serait rédigé ainsi :
Sont réhabilités les militaires en service dans les armées françaises du 2 août 1914 au 11 novembre 1918 ayant été condamnés à mort pour désobéissance militaire ou mutilation volontaire par les Conseils de guerre spéciaux créés par le décret du 6 septembre 1914 ainsi que par les Conseils de guerre rétablis par la loi du 27 avril 1916, et dont la condamnation a été exécutée.
Les nom et prénom des intéressés sont inscrits sur les monuments aux morts.
Les présentes dispositions ne sont pas applicables aux militaires dont la situation a été révisée par a Cour de cassation, sur le fondement des lois d’amnistie des 29 avril 1921 et 3 janvier 1925, et par la Cour spéciale de justice militaire, instituée par la loi du 9 mars 1932.
Dès que la proposition de loi sera déposée, nos trois associations, LDH, LP12, ANACR 12 ne manqueront pas d’effectuer une démarche conjointe auprès des députés du département pour qu’ils la votent ou indiquent pourquoi ils refusent de rendre justice à ces victimes de guerre.
Nous en informerons largement la population.
La Ligue des Droits de l’homme de la section de Rodez.
La Libre Pensée de l’Aveyron.
L’ANACR 12 (Association nationale des anciens combattants de la Résistance).