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Célébration du 116e anniversaire de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905



Jeudi 9 décembre, sera l'anniversaire de la troisième loi de séparation des églises et de l'état en France. Pourquoi ces trois lois ?

La première lors de la première République, car précédemment la royauté se disait de droit divin. Le clergé catholique était avec la noblesse, un des deux piliers du pouvoir monarchique. Leur intolérance religieuse s'était traduite entre autres, par le massacre de la Saint Barthélémy, et par le supplice du Chevalier de la Barre.

L'instauration de la République nécessitait que l'église catholique soit écartée du pouvoir politique.

La deuxième loi sous la Commune de Paris, car depuis la première loi de séparation, les deux empereurs, par l'intermédiaire du concordat, avaient appuyé leur pouvoir autocratique sur l'église catholique, qui les avait soutenus. Elle avait aussi activement été partie prenante de la restauration de l'ancien régime, allant jusqu'à la "terreur blanche", contre les Républicains.

La troisième République, était à nouveau combattue par les royalistes et les bonapartistes, appuyés par le clergé catholique, avec le journal "La Croix", qui se targuait d'etre "le plus antisémite de France". Ce contexte d'intolérance religieuse n'avait pas été sans conséquences sur l'affaire Dreyfus.

La République, pour consolider le pouvoir du peuple, et la démocratie, se devait de les séparer de ceux qui se réclamaient des pouvoir divins et des différentes formes d'intolérance théocratique.

C'est ce qui, après de nombreuses discussions, a abouti à la loi du 9 décembre 1905 qui sépare toutes les églises, sans distinction, de l'état.

Pour ceux qui de nos jours, douteraient de l'utilité d'une telle loi, la situation catastrophique du Liban, est emblématique.

Les communautés religieuses, reconnues politiquement, qui gouvernent ce pays, l'ont plongé dans des guerres civiles, dans la corruption, puis dans la misère.

Il existe de part le monde d'autres états gouvernés par des religieux, comme l'Afghanistan, qui sont dans une situation encore plus catastrophique.

Ceci montre que le principe de séparation des églises et des états, est une nécessité, d'une brulante actualité.

De nombreux pays sont en droit de nous l'envier.

Raisons de plus pour défendre la loi de 1905, et de se souvenir de son histoire.

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